Quelles sont les disparités du marché de l’immobilier en France ?

Porté par des taux d’intérêt exceptionnellement bas, le marché de l’immobilier en France a affiché une excellente santé en 2019. L’évolution est de plus de 11 % par rapport à 2018, avec pas moins de 1 079 000 transactions réalisées dans le segment de l’immobilier ancien, selon les notaires de France. Mais ce marché continue d’être marqué par de fortes disparités entre les régions, selon que l’on habite dans une métropole, un espace périurbain ou en zone rurale. Éclairage.

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Le marché immobilier des métropoles est dynamique

Les données recueillies par le baromètre LPI-SeLoger révèlent des disparités très accentuées entre les différentes zones géographiques. Dans les métropoles les moins chères, les tarifs des appartements anciens peuvent aller du simple au quadruple. C’est le cas notamment à Brest (1 902 €/m²), dans la métropole du Grand Nancy (2 053 €/m²), celle de Rouen Normandie (2 246 €/m²) ou encore du Grand Paris (7 137 €/m²).

Ces grands écarts de prix entre ces zones reflètent, certes, les écarts de revenus et de pouvoir d’achat immobilier, ainsi que les inégalités économiques persistantes entre les territoires, mais ils ne peuvent pour autant être considérés comme des indicateurs fiables pour évaluer la qualité de vie que ces villes offrent à leurs habitants.

Par ailleurs, le baromètre LPI-SeLoger fait état d’une hausse considérable dans la métropole de Rennes avec + 14,6 %. En revanche, il laisse transparaître un ralentissement dans les métropoles grenobloise, montpelliéraine et phocéenne, avec respectivement + 0,9 %, + 0,4 % et + 0,5 %.

Les grandes métropoles s’emparent du périurbain

Les écarts de prix ne concernent pas que les grandes métropoles, puisque des différences de prix sont également observées entre les grands centres urbains et leurs périphéries. Au niveau de Paris, sans grande surprise, les prix sont jusqu’à 30 % supérieurs au reste de la métropole. Il en est de même pour les villes de Bordeaux et Lyon où les prix des logements intra-muros sont en moyenne 15 % supérieurs à ceux relevés par le baromètre LPI-SeLoger dans les communes avoisinantes.

Cette grande attractivité des centres urbains se répercute naturellement sur leurs prix immobiliers qui s’envolent, tout en impactant le marché périurbain. En effet, face à cette envolée des prix des appartements dans les centres-villes, les Français sont de plus en plus nombreux à s’installer en périphérie, où les prix sont encore plus abordables.

Mais à mesure que le nombre de ménages qui se détournent du centre-ville au profit de la périphérie augmente, cette dernière verra les prix immobiliers augmenter également. Ce constat est visible dans plusieurs villes, comme Brest, Marseille et Montpellier notamment.

La hausse des prix gagne les campagnes également. Alors que l’Indice des Prix de l’Immobilier, l’IPI rural, a chuté de 3,4% en dix ans, on a constaté une hausse de 0,5 % sur le deuxième semestre 2019. Ces évolutions de prix, marquées par des inégalités entre les villes et les campagnes, a dessiné une France à plusieurs vitesses, dont le patrimoine immobilier ne se valorise pas de la même manière. 

Mais la crise du Covid-19 est en passe de transformer les critères de choix des acquéreurs. Ces derniers seraient de plus en plus enclins à préférer les propriétés rurales, et notamment les maisons individuelles, avec jardin, aux appartements du centre-ville où il est plus compliqué de se confiner en cas d’épidémie.

Les taux d’intérêt faibles ont eu pour conséquence une explosion des prix des logements, notamment dans les grandes métropoles. D’ailleurs, les estimations d’avant-crise du Covid-19 tablaient sur une hausse moyenne de 1,5 % des prix de l’immobilier en 2020, avec des hausses maximales de 5 % dans les grandes métropoles. Aujourd’hui il est difficile de prévoir comment le marché de l’immobilier va évoluer dans les mois, voire les années à venir.

Quels emplois dans l’immobilier en France ?

Secteur névralgique de l’économie française, l’immobilier comptait plus de 242 000 salariés en 2017, selon RegionsJob. Les chiffres de FDI Intelligence, eux, montrent que le secteur a même été le premier pourvoyeur d’emplois en Europe en 2018, avec 234 761 embauches.

Les agences immobilières accaparent une bonne part des effectifs, avec pas moins de 125 000 salariés, tandis que les organismes HLM (habitations à loyers modérés) comptent, pour leur part, 82 000 salariés (chargé de gestion locative, responsable de développement immobilier et foncier, directeur du patrimoine, etc.). Les sociétés de promotion immobilière, elles, emploient environ 26 000 salariés (développeur foncier, agent ou négociateur immobilier en transaction, responsable de programmes immobiliers, commercial, etc.). Enfin, les syndics de copropriété sont aussi très recherchés, et pour cause, la France compte 10 millions de logements en copropriété.

La promotion immobilière résidentielle affiche des besoins de recrutement importants sur l’ensemble des métiers, notamment dans le développement et la commercialisation. Il en est de même pour l’activité tertiaire, notamment en région, comme c’est le cas en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le sud-ouest. À Lyon, les métiers de l’immobilier sont diversifiés et peuvent être regroupés en plusieurs catégories : transaction, production, promotion gestion des biens immobiliers, etc. Cette diversité des métiers constitue un atout séduction pour les jeunes en quête d’un emploi dynamique et porteur de nouvelles opportunités.

Citons, par exemple, le métier d’asset manager (gestionnaire d’actif), ou property manager qui a le vent en poupe, notamment auprès des sociétés de gestion de SCPI. Les gestionnaires d’actifs ont un champ d’intervention très large, de l’investissement à la valorisation en passant par le pilotage de travaux et la gestion et commercialisation des actifs. À Paris, comme dans les autres villes françaises, on observe une forte reprise des recrutements dans la technique et la vente. Les profils compétents se font parfois rares et les employeurs redoublent d’efforts et n’hésitent pas à augmenter les salaires pour attirer les meilleurs profils.

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