Quel sera l’immobilier post-Covid ?

​​​​​​​Les évolutions du secteur immobilier en France

Au cours des dernières années, l’immobilier a connu de nombreuses évolutions tant au niveau de son approche que de ses métiers. C’est d’autant plus le cas depuis l’année 2020, marquée par la pandémie mondiale de la Covid-19 qui a nécessité une grande réactivité de la part des professionnels pour faire face aux diverses mesures restrictives du gouvernement (confinement, distanciation sociale, couvre-feu, etc.).

L’impact de la Covid sur l’immobilier d’entreprise… 

L’immobilier d’entreprise tel qu’on le connaissait semble être tombé en désuétude. En effet, les entreprises ont dû adopter massivement le télétravail lors de la crise sanitaire. Le travail à distance a séduit les salariés qui sont aujourd’hui nombreux à vouloir continuer de la sorte. Le confinement a ainsi mis en lumière les avantages du télétravail et la situation a totalement redéfinit la notion de bureau.

Les entreprises ont alors été contraintes de repenser l’organisation de leurs bureaux afin de faire face à des situations financières parfois complexes. Il faut, en effet, rappeler que l’immobilier représente le 2e poste de dépenses le plus important pour les entreprises, raison pour laquelle il est primordial de le rationaliser. Diverses solutions ont ainsi été mises en place comme le choix de superficie plus petites avec des plannings de roulement des équipes, la sous-location d’une partie des locaux ou encore le flex-office.

… et sur le marché de l’habitat

Le télétravail a également eu un impact sur les salariés qui ont dû adapter leur domicile afin d’aménager un espace dédié à leur travail, d’autant plus qu’ils sont 73 % à vouloir poursuivre le télétravail (enquête CSA pour Malakoff Humanis). Rien d’étonnant alors à ce que les demandes évoluent pour des superficies plus grandes !

Par ailleurs, le confinement a également généré de nouvelles attentes, à savoir des espaces extérieurs. C’est d’ailleurs devenu l’un des critères fondamentaux dans la recherche d’un logement pour près de 81 % (selon une étude réalisée par IFOP pour BNP Paribas Real Estate). L’immobilier enregistre ainsi une forte croissance pour les maisons avec jardin ainsi que les appartements avec balcon ou terrasse.

La digitalisation de l’immobilier

Si la digitalisation était déjà amorcée, la crise sanitaire lui a donné un formidable coup d’accélérateur. Les professionnels de l’immobilier ont, en effet, dû revoir leurs approches et faire appel aux outils digitaux afin de maintenir un lien avec leurs clients et prospects et ainsi poursuivre leur activité dans le respect des normes sanitaires en vigueur.

Vidéos 360°, utilisation de drones, visioconférence, collecte de données, dématérialisation des procédures notariales grâce à la blockchain… C’est un nouveau modèle de l’immobilier qui est en train de se mettre en place, et ce, à toutes les étapes (recherche, visite, contractualisation…). 

Le digital fait désormais office de levier permettant aux professionnels de développer leur rôle de conseil et d’accompagnement.

Les normes environnementales

A partir du 1er janvier 2022, la loi RE 2020 entrera en vigueur de manière progressive avec un calendrier allant jusqu’à 2030. Les promoteurs immobiliers devront se conformer à des normes strictes pour la réalisation de constructions neuves et s’orienter vers un immobilier durable.

L’objectif de la réglementation environnementale (RE), qui s’inscrit dans la transition énergétique, est de créer des logements qui émettent le moins possible de gaz à effet de serre. Les bâtiments, qui seront désormais à énergie positive, devront notamment bannir les systèmes de chauffage au gaz pour des solutions plus écologiques et privilégier les matériaux écologiques comme le bois, le chanvre, le liège ou la cellulose.

Comment s’adapter à ces évolutions ?

Les professionnels de l’immobilier doivent plus que jamais faire preuve d’adaptabilité et de résilience pour faire face aux nouveaux enjeux du secteur, que ce soit au niveau foncier, de la promotion, de la communication ou encore de la commercialisation.

La crise de la Covid-19 a accéléré la digitalisation de l’immobilier, provoquant de nouveaux besoins de la part des clients qui sont désormais demandeurs d’innovation, de transparence et de rapidité. Les métiers de l’immobilier ont donc dû se réinventer notamment en adoptant les nouveaux outils digitaux.

Les agents immobiliers doivent ainsi montrer leur plus-value en orientant désormais leur métier vers une fonction de conseil. Leur enjeu est de savoir utiliser les outils digitaux à bon escient afin de donner une nouvelle dimension à leur mission. Mais, leur avenir semble toutefois assuré, deux tiers des transactions en France sont, en effet, réalisées avec un conseiller immobilier !

Du côté de la promotion et de la commercialisation, les approches sont également à revoir. En effet, les bulles de vente traditionnelles semblent arriver en bout de course du fait notamment de leurs coûts. Les showrooms sont, quant à eux, plus que jamais inscrits dans la tendance grâce à la technologie qui permet aux clients de se projeter dans le bien immobilier avec des écrans tactiles ou encore des casques de réalité virtuelle. La modélisation 3D est également un outil en passe de devenir incontournable tout comme le e-commerce.

Enfin, du côté de l’immobilier d’entreprise, de nouveaux projets pourraient bien définir un nouveau modèle. Cela se traduit, par exemple, par des immeubles d’habitation avec un rooftop dédié à la détente et des bureaux installés au pied de l’immeuble.

La crise que nous traversons actuellement a permis de revoir les approches et outils de l’immobilier afin de répondre à l’évolution des demandes. Ce passage semble toutefois s’inscrire dans la durée et dessine les prémices de l’immobilier de demain.

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