L'immobilier vert, au cœur de l’économie durable

A l’heure où le développement durable est au cœur de tous les enjeux, les acteurs de l’immobilier mettent tout en œuvre pour redéfinir les paradigmes de l’immobilier de demain. Plus vert, avec un objectif de neutralité carbone, le secteur s’inscrit pleinement dans une économie durable.

immobilier durable

Qu'est-ce que l'économie durable ?

L’économie durable est sur toutes les lèvres et au cœur de tous les enjeux. Elle repose sur une gestion saine des activités humaines et qui soit sans préjudice pour l’environnement ou pour l’Homme.

Il est ici important de rappeler que, depuis la révolution industrielle, le principal modèle économique est linéaire : les ressources naturelles pour produire sont extraites de manière continue et même croissante. Les biens et services produits sont ensuite consommés, puis jetés une fois usagés. Toutefois, la population mondiale ne cesse d’augmenter, tout comme la consommation, alors que les ressources naturelles s’épuisent. C’est pourquoi il est aujourd’hui nécessaire de revoir ce modèle économique afin de limiter l’utilisation des ressources naturelles, en revoyant notre consommation. C’est dans ce cadre qu’intervient l’économie durable qui vise à prendre en considération à la fois les aspects sociaux ainsi qu’environnementaux. L’enjeu est de répondre aux besoins de l’instant T sans toutefois compromettre les futurs.

De nouveaux modèles économiques pour une société plus durable ont ainsi vu le jour, à l’image de :

  • l’économie collaborative ou du partage : cette économie est aujourd’hui de plus en plus présente dans les habitudes de consommation. Ainsi, 9 Français sur 10 déclarent avoir réalisé une pratique de consommation collaborative au moins une fois ;
  • l'économie locale : la consommation locale permet de limiter l’épuisement des ressources ainsi que l’impact environnemental (moins de transport entre la production et le consommateur) ;
  • l’économie circulaire : ce système a pour objectif d’utiliser intelligemment les ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement ;
  • l’économie sociale et solidaire : l’ESS encourage la solidarité et l’utilité sociale tout en replaçant l’humain au cœur de l’économie.

L’économie durable repose ainsi sur une utilisation plus efficace des ressources naturelles, mais aussi humaines. Conscients des enjeux, les dirigeants intègrent désormais cette notion dans leurs stratégies. L’économie durable est, en effet, devenue une réelle opportunité de développer la compétitivité des entreprises, et donc, de l’économie. Elle est également l’un des piliers du développement durable qui repose également sur l’environnement et la société.

L’immobilier durable, un levier du développement durable

L’immobilier est un secteur en constante évolution. Il est également pleinement concerné par la notion de développement durable qui a généré de nouveaux paradigmes.

Qu’est-ce que l’immobilier durable ?

Si l’immobilier durable est intrinsèquement lié à la consommation énergétique, le concept est bien plus large. Ainsi, le groupe Réglementation Bâtiment Responsable 2020 explique la notion de bâtiment responsable : « le bâtiment responsable de demain ne sera pas seulement un bâtiment sobre en énergie, mais aussi bien connecté à son territoire, soucieux de son empreinte carbone et de sa faible utilisation de ressources primaires dans tout son cycle de vie, anticipant ses mutations possibles comme sa déconstruction, se préoccupant de la santé et du confort de ses usagers, et économique en exploitation ».

L’immobilier durable propose ainsi un ensemble de solutions qui permettent d’appliquer les trois piliers du développement durable, notamment sur : 

  • les occupants : l’immobilier applique le pilier social en cherchant à comprendre les besoins de l’occupant, afin d’assurer son bien-être et son confort ;
  • la rénovation énergétique et l’énergie verte : l’enjeu est de rendre les bâtiments de plus en plus performants et autonomes, et ce, de manière durable et saine en limitant les émissions de gaz à effet de serre. Il est désormais primordial de minimiser l’impact environnemental tout au long du cycle de vie des bâtiments ;
  • l’économie circulaire : les acteurs immobiliers portent aujourd’hui attention au choix de leurs prestataires et de leurs fournitures en privilégiant l’économie locale ;
  • la finance verte et l’accessibilité : l’immobilier durable a pour mission de faciliter pour tous l’accès à la rénovation énergétique et aux biens respectueux de l’environnement.

Les enjeux de l’immobilier durable

Si le développement durable est désormais l’affaire de tous, c’est particulièrement le cas du secteur immobilier. Il est en effet important de rappeler que l’immobilier est le premier consommateur énergétique : le bâtiment génère 45 % de la consommation d’énergie finale, devançant le secteur du transport. Plus de 123 millions de tonnes de CO2 sont ainsi émises par l’immobilier chaque année.

Les acteurs de l’immobilier, des promoteurs aux architectes, en passant par les investisseurs et les collectivités territoriales, ont pris conscience de leur rôle à jouer pour un immobilier durable. Cela concerne aussi bien la réalisation que la construction, l’exploitation, la consommation ou encore la démolition, et ce, pour l’immobilier neuf mais aussi le parc existant.

En effet, ce sont des millions de m² qui ont été construits selon des critères n’incluant alors pas la notion de développement durable. Leur remise aux normes est aujourd’hui un réel enjeu, qui représente un coût faramineux. 

En outre, le recyclage est également une priorité : il faut savoir que moins de 1 % des 42 millions de tonnes de déchets produites chaque année par l'industrie du BTP est réemployé. Pourtant, cette démarche de réemploi est une solution qui permettait d’économiser pas moins de 44 tonnes de déchets, soit 67 tonnes d’équivalent de CO2 et plus de 1 millions de litres d’eau !

Les labels et certifications

L’immobilier vert est désormais soumis à de multiples labels et certifications. On dénombre ainsi pas moins de 7 labels Effinergie qui ont pour mission d’ « identifier les bâtiments dont les très faibles besoins énergétiques contribuent à atteindre les objectifs de 2050 : réduire les émissions de gaz à effet de serre par 4 ». Parmi ces labels, nous retrouvons :

  • le label Effinergie +, créé en 2012 pour aller plus loin que les exigences de la réglementation RT 2012. Ce label est en effet accordé dans le cadre où l’efficacité du bâtiment soit supérieure de 20 % minimum par rapport à celle de la RT 2012, avec en outre une consommation d’énergie réduite de 40 % ;
  • la certification HQE (Haute Qualité Énergétique), qui vise à récompenser les constructeurs et les promoteurs pour leur démarche vertueuse ;
  • le label Habitat & Environnement , qui ressemble beaucoup au label HQE, puisqu’il concerne également les constructeurs et les promoteurs immobiliers.

Il est également important d’évoquer la norme RT 2020, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2022. Son objectif est de favoriser les logements neufs à énergie positive afin d’avoir un bilan énergétique nul en ayant recours aux énergies renouvelables (panneaux photovoltaïques, capteurs solaires thermiques, chaudière à bois, etc.).

Les concepts innovants de l’immobilier durable

Comme nous l’avons vu, l’immobilier durable s’applique tout au long du cycle de vie de l’immobilier. C’est pourquoi les approches sont nombreuses et interviennent également à différents stades.

On peut tout d’abord évoquer la place croissante de la Data, qui permet de récolter de précieuses données afin de penser l’immobilier durable de demain, mais aussi l’utilisation de matériaux biosourcés comme le bois (qui permet de réduire de 25 % l’empreinte carbone de la construction), la paille, le chanvre, la terre coulée ou encore la brique de terre. Ces matériaux, non polluants, reposent sur un savoir-faire traditionnel. Le béton « zéro carbone », de plus en plus prisé, est également au cœur des préoccupations de construction de fondations.

Par ailleurs, la biodiversité est un autre élément qui s’inscrit dans le développement durable. Le végétal est ainsi désormais omniprésent comme dans les terrasses plantées ou les toitures végétalisées. Il faut dire que la végétalisation permet par exemple de limiter l’usage de la climatisation (grâce à ses propriétés d’isolation thermique) ou encore de retenir les eaux pluviales. En outre, elle permet de recréer un écosystème favorable à la faune, de sorte à réintroduire la nature dans un milieu urbain.

L'immobilier vert, un engagement pour l'avenir ?

Bien loin d’être une simple tendance, l’immobilier durable dessine les nouveaux codes de ce secteur. L’engagement du gouvernement en témoigne, comme avec le plan France Relance de 100 milliards d’euros, montant sur lequel 6,7 milliards d’euros seront consacrés à la rénovation énergétique des bâtiments privés et publics.

De plus, le dispositif Eco-énergie tertiaire impose une diminution progressive de la consommation énergétique des acteurs de l’immobilier dans les bâtiments de plus de 1 000 m² : 40 % d’ici 2030, 50 % en 2040 pour arriver en 2050 à une neutralité carbone. L’immobilier bouge peu à peu. L’ensemble des acteurs s’orientent désormais vers un immobilier vert et durable.

IMSI, la meilleure école pour vous former

L’IMSI, l’institut du management des services immobiliers, veille à vous préparer aux métiers de l’immobilier de demain. C’est pourquoi nous intégrons le développement durable dans notre Master of Science des services immobiliers afin de vous préparer de manière optimale à vos futures fonctions !

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