Pourquoi l’immobilier attire tant les Français, malgré la crise ?

La passion des Français pour l'immobilier n’a pas été impacté par la crise sanitaire 

Avec plus d’un million de transactions immobilières, l’année 2019 avait été historique dans toute la France. En 2020, on pourrait craindre un effondrement du secteur après plusieurs semaines de confinement. Les agences immobilières étaient fermées et les visites ont dû être suspendues en mars et avril. Néanmoins, les chiffres restent positifs et les notaires indiquent qu’un recul de seulement 5 % a été enregistré sur un an à la fin de septembre. 

Le marché de l’immobilier a continué à tourner en 2020 : malgré la situation de crise, les professionnels du secteur ont su s’adapter et proposer des solutions permettant la poursuite de leur activité. On peut à ce sujet évoquer l’autorisation par décret pour la signature des actes de vente à distance pendant le confinement. Cette année n’aura certes pas été une année de croissance phénoménale, mais il n’y a pas eu d’effondrement du marché.

En outre, les prix de l’immobilier ancien continuent de grimper dans toutes les grandes villes françaises. Le plus fort dynamisme revient ainsi à l’Ouest avec une augmentation de 13 % à Nantes et de 14 % à Rennes. Ensuite, la hausse des prix au mètre carré atteint 10 % à Lille, Marseille et Lyon. À Paris, les prix ont progressé de 7,6 % sur un an. Il est à noter que dans la capitale, un mètre carré coûte en moyenne 10 640 euros, soit plus du double de Lyon, la deuxième ville la plus chère du pays (avec 4 770 euros le mètre).

Les raisons de cette appétence pour l’immobilier 

Malgré l’avenir incertain qui entoure le secteur de l’immobilier, le confinement a engendré une prise de conscience des Français sur l'intérêt d'être bien logé et de se protéger physiquement contre le virus, explique Maître Thierry Delesalle, notaire parisien. Selon lui, cet engouement pour la pierre est également confirmé à travers deux autres besoins générés par la crise du Covid-19. Le premier est lié à un regain d’intérêt pour les maisons en pleine campagne ou de banlieue. Pour leur future résidence principale, les Français ont donc envie de verdure et d’espaces extérieurs (terrasses, jardins ...). 

Le second besoin est celui de la volonté des Français d’avoir un espace privatif dans leur maison. Nombreux sont ceux qui ont pris goût au télétravail durant le confinement, et veulent disposer d’un espace confortable pour travailler. Certains pourraient tenter d’acquérir un logement plus grand ou aménager une pièce supplémentaire. 

Par ailleurs, la crise sanitaire a renforcé un « climat anxiogène » déjà installé par la réforme des retraites, d’après les notaires de Paris. Ce contexte a poussé les Français à l’épargne. Le confinement a provoqué un surplus d’au minimum 55 milliards d'euros. Un profit qui pourrait servir à acquérir un logement pour l’occuper ou le mettre en location afin de se constituer un complément de revenus à la retraite. 

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